Le directeur du Festival Maloba accompagné du groupe Musée d’Art de Brazzaville

Après un temps d’éclipse, Maloba est de retour depuis le 29 avril jusqu’au 6 mai, avec une diversité de spectacles en langues locales, français et anglais. Cette année, le festival a le plaisir d’accueillir des artistes venant de plusieurs pays, à savoir le Congo, la République démocratique du Congo, la Tanzanie, le Gabon, la Côte d’Ivoire, la France犀利士
, l’Ethiopie et le Rwanda.
Munis de leurs mots à travers le théâtre, leurs corps par la danse et de leurs fantaisies par le cirque, ils présenteront tour à tour leur vision du monde. « Je souhaite la bienvenue aux festivaliers venus d’ailleurs et aussi un bon festival à tous les participants », a déclaré Hugues Serge Limbvani, directeur du festival Maloba.

Placée sous le signe de « Culture et développement », la quatrième édition de ce rendez-vous s’inscrit dans une volonté d’accompagner la vision du gouvernement de redynamiser la vie culturelle nationale. Pour Hugues Serge Limbvani, le développement économique passe aujourd’hui par le secteur culturel qui est un grand vecteur de création d’emplois directs et indirects.

« Le Congo, dont la population est majoritairement jeune, dispose par ce fait d’un atout majeur pour le développement professionnel de ce secteur qui représente un gisement d’emplois énorme. En raison de ces enjeux économiques importants, notre idée est d’augmenter les capacités des jeunes à l’aptitude culturelle, porte ouverte à la connaissance et gage du développement ; les arts de la scène pourront être une porte de sortie », a-t-il poursuivi.

Quelques étudiants ont pris part aux différentes formations artistiques .

En effet, en marge de sa quatrième édition, Maloba avait initié, entre novembre 2021 et avril 2022, une série de formations aux bénéfices des artistes de Brazzaville et Pointe-Noire en vue de leur contribution au développement culturel et économique du Congo. Ces formations portaient, entre autres, sur « Le jeu d’acteur face à la caméra », animé par Glad Amog Lemra, cinéaste congolais ; « L’entrepreneuriat et le management des projets culturels et créatifs » animé par Eric Loembet, spécialistes des entreprises et organisations culturelles ; « Création et régie son et lumière » animée respectivement par Jacob Sayouba Bamogo du Burkina Faso et Saintric Mayitoukou du Congo ; et enfin « Diriger et organiser une entreprise de production et de gestion des carrières artistiques » par Luc Mayitoukou. La cérémonie d’ouverture du festival a été l’occasion pour les participants des deux dernières formations de recevoir leurs certificats.

Maloba 2022 c’est aussi « L’art au féminin », une part belle consacrée aux artistes femmes afin de mettre en lumière leur apport dans un monde culturel africain dominé par la gent masculine. Il s’agit, à travers cette initiative, de favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes dans le domaine des arts de la scène, ainsi que de sortir les femmes de l’ombre afin de montrer leur travail, héritage d’une longue tradition ayant contribué à faire des arts et de la culture une force de progrès et de rayonnement.

Notons qu’à l’occasion de la quatrième édition de Maloba qui se poursuit jusqu’au 6 mai, il est prévu des spectacles en salle et dans les rues de Brazzaville. Ainsi, le public assistera tour à tour au Centre culturel Zola à Moungali, à Keba na Virage à Talangaï, au croisement de la rue Makoko sur l’avenue Marien-Ngouabi à Poto-Poto et à l’Institut Français du Congo, à des spectacles de théâtre, danse et cirque. Des spectacles tantôt gratuits et ouverts à tous.